Intrépide depuis ses racines, la BIG fête ses 10 ans

Pour sa 6ème édition, qui marque les 10 ans de l’événement, la BIG revendique son caractère intrépide et célèbre le courage, la persévérance et la résilience des espaces d’art indépendants et collectifs genevois. Elle honore l’esprit audacieux de celleux qui ont su faire vivre et grandir la manifestation, malgré des contextes parfois incertains et en constante mutation. Sans sélection ni curation, elle rassemble près d’une centaine de collectifs sur 10 jours d’événement gratuit et ouvert à touxtes.

Une Biennale du soin, perchée au Bois de la Bâtie

Après 10 ans d’existence, la BIG prend un peu de hauteur et se niche dans un lieu-refuge emblématique de la scène indépendante genevoise, le Bois de la Bâtie. Pensé comme un havre de ressourcement en pleine nature, à proximité de la confluence de l’Arve et du Rhône, un petit village composé de cabanes triangulaires et d’installations singulières se déploie sous le signe du partage et de la mutualisation des ressources. Ce lieu dédié au soin et au repos est aussi celui de l’expérimentation collective, où l’avenir se cultive en se nourrissant des désirs et des rêves de chacunex, à l’image d’un jardin partagé.

Une Biennale dans une forêt urbaine

À chacune de ses éditions, la BIG investit un nouveau lieu, toujours dans l’espace public, et veille à s’intégrer au mieux à son environnement. Cette année, elle installe son bivouac en douceur dans la plus grande forêt urbaine de la Ville de Genève, le Bois de la Bâtie, et rend hommage à cette “promenade publique pour l’éternité” en invitant à la déambulation. Une déambulation entre les modules d’exposition, en suivant le ruban d’acier surélevé, mais aussi dans les sentiers, où se logent des projets éphémères in situ. Organique et fluide, la BIG est à l’image de cet environnement forestier : un système fertile et, souvent, auto-nourricier.

© Guillaume Pause