Pour sa 6e édition, La BIG s’empare du Bois de la Bâtie, un îlot de verdure surplombant la Ville de Genève et le quartier de la Jonction.
Installés entre l’esplanade et la forêt environnante, les collectifs et espaces d’art du Grand Genève investissent la colline où s’élevait autrefois le fort de la Bastie-Mellié. Ils y plantent le drapeau de la BIG, invitation flottante à la population et symbole de la manifestation qui rassemble et unit les forces des acteuricexs de la scène artistique indépendante genevoise depuis maintenant 10 ans.
Sur l’esplanade où cette bannière est hissée, les participantexs construisent un bourg insolite, où les interventions artistiques de natures diverses s’entremêlent dans une atmosphère aussi joyeuse que sereine. Pensé comme un havre de ressourcement en pleine nature, à proximité de la confluence de l’Arve et du Rhône, le bourg se déploie sous le signe du partage et de la mutualisation des ressources, en portant une attention particulière au bien-être de ses membres. Ce lieu dédié au soin et au repos, où toute personne est invitée à prendre de la hauteur, est aussi celui de l’expérimentation collective, où l’avenir se cultive en se nourrissant des désirs et des rêves de chacunex, à l’image d’un jardin partagé.
Au cœur du village se trouve un lieu de vie central, le forum, pensé pour recueillir et diffuser les récits et narrations artistiques contemporaines. Conçu pour accueillir conférences, podcasts et débats, cet espace polyvalent remplit de nombreuses fonctions : lieu de détente, scène de performance, espace de discussion et de transmission.
La conquête artistique de la Bâtie ne se limite pas à l’esplanade, où le drapeau s’élève vers le ciel, mais s’étend et se ramifie en réseaux organiques dans les sentiers de la forêt et le parc animalier, allant jusqu’à s’enfoncer dans les profondeurs insoupçonnées de la colline. Les participantexs s’approprient les anciens réservoirs-citernes. Ces deux grands espaces, aujourd’hui désaffectés, rappellent à la fois toute la dimension ‘underground’ de cette scène artistique, et l’histoire du Bois qui regorge de galeries souterraines entre ses citernes, grottes et champignonnières.D’un caractère intrépide, cette 6e édition de la BIG célèbre le courage, la persévérance et la résilience des espaces d’art indépendants et collectifs genevois, qui ont su faire vivre et grandir l’événement pendant 10 ans malgré une évolution dans des contextes incertains et en constante mutation.
Cette Biennale 2025, tout en s’insérant dans le paysage et la riche histoire du Bois de la Bâtie, s’impose comme un moment indispensable pour prendre du recul et permettre le renouvellement des imaginaires collectifs. Elle interroge les avenirs possibles de celleux qui incarnent les réalités multiples de la scène artistique genevoise contemporaine.
